Ma philosophie: Formule 3

La troisième formule de notre programme est un projet de vacances utiles. Le Centre mettra sur pieds des programmes d’occupation axés principalement sur des formations de petits métiers pratiques et accélérés.

  • DÉFINITION
Le Centre Social d’Accueil des Orphelins et Enfants Vulnérables (CSA-OEV) est un établissement d’accueil des enfants indigents. Le centre accueille et héberge les enfants pendant la durée de la formation accélérée. La durée de la formation s’étale sur deux (02) à trois (03) mois, de juin à août de chaque année. Ce système a été conçu pour les enfants indigents dont les parents ou tuteurs refusent, malgré leur incapacité d’assurer l’éducation de leurs enfants, de les confier aux organismes de prise en charge.
  • OU VOULONS-NOUS ALLER? (Les Objectifs Spécifiques)
Comme pour les précédents programmes, les prises en charge des « besoins primaires » seront assurées à 100% par le Centre. A côté de ces « besoins élémentaires », le centre assure les fonctions principales de formation accélérées de petits métiers pour les enfants scolarisés.
Les objectifs spécifiques de ce projet ne sont pas loin de ceux que nous avons mentionnés au projet précédent. Par exemple, au niveau de charges quotidiennes, nous pouvons citer celles de :

Garantir la santé : 
>>Concevoir et appliquer une politique de prise en charge sanitaire quotidien sur les plans physiologique, psychologique et psychique (Exemple : L’instauration d’une assurance maladie) ;
>>Rechercher les organismes de prise en charge des cas indigents et urgents pour les enfants victimes de cas graves ;

Assurer la nutrition : 
>>Organiser et assurer la nutrition régulière et quotidienne des enfants selon un calendrier établi ; 
>>Etablir et appliquer un programme d’alimentation spécifique pour chaque enfant ;

Assurer et veiller à l’habillement : 
>>Mettre à la disposition des enfants des possibilités diverses d’habillement selon ses propres choix ; 
>>Orienter les choix à partir des goûts de chacun par l’approche introspective et de l’estime de soi ;

Concevoir un programme de système pédagogique d’éducation physique, sportive, culturelle, ludique, etc. : 
>>Contacter des organismes et des établissements spécialisés pour l’inscription et l’application périodiques de ces programmes ;

Mettre à la disposition des enfants des espaces libres de loisirs et de divertissement car évoquer le simple divertissement, le loisir c'est introduire un espace d'autonomie, c'est-à-dire une logique du présent, du plaisir, qui n'a pas à prendre en compte l'intérêt futur de ce qui est vécu dans le présent. Cela peut se faire en sollicitant les services des centres spécialisés de sports et de loisirs installés dans la ville de Douala ou ses environs.
Bien entendu, comme il est convenu de procéder au recensement des enfants concernés. Celui-ci est fait en fonction des caractéristiques détaillées dès le départ. Nous y reviendrons un peu plus loin sur la description de la cible.

En plus de ces objectifs spécifiques basés principalement sur les « besoins primaires », l’objectif principal étant :
>>Procéder à un recensement de quelques corps de métiers susceptibles de constituer le centre d’intérêt des enfants que nous avons pris soin d’interroger ; 
>>Ensuite, constituer une liste de contacts professionnels de ces corps de métiers susceptibles d’accepter d’accueillir quelques enfants ; 
>>Signer des contrats à durée déterminée avec les professionnels volontaires.
  • ORGANISATION DE L'EMPLOI DE TEMPS
L’organisation du temps dans ce programme est conçue de la manière suivante : 
>>De la rentrée scolaire à la remise des carnets de notes de fin d’année : les enfants fréquentent un établissement de leur choix. Ils sont à la charge de leur famille. En principe, la durée de l’année scolaire varie entre huit (08) et neuf (09) mois (de septembre à mai) ; 
>>De juin à août, les enfants sont accueillis au Centre pour suivre leur formation ; 
>>Contrairement aux programmes précédents, les week-ends sont réservés aux activités de sports, de loisirs et de cultures.
  • QUI SONT LES BÉNÉFICIAIRES? (La Cible)
La liste de bénéficiaires de ce programme fera l’objet, comme précédemment, d’un recensement des enfants dénommés OEV (Orphelins et Enfants Vulnérables). Nous reprenons ici les caractéristiques des enfants concernés par ce programme :

Situation administrative : 
>>Situation géographique : Province, arrondissement, quartier ; 
>>Identité du ménage : Chef de ménage (Nom et situation matrimoniale), type de ménage ;

Identité de l’OEV : 
>>Nom et prénom ; 
>>Possession d’un acte de naissance et acte de décès des parents pour les orphelins ; 
>>Niveau d’instruction ;

Conditions objectives de vie : 
>>Situation sociale des parents ; 
>>Nombre de personnes dans le ménage ; 
>>Habillement ; 
>>Habitat ; 
>>Nutrition ; 
>>Santé (vaccination surtout) ; 
>>Scolarité ; 
>>Biens (par l’héritage, par exemple)

Conditions subjectives de vie : 
>>Problème d’adaptation sociale (problèmes d’intégration communautaire et familiale) ; >>Problème d’hygiène corporelle ; 
>>Problème psychosomatique ; 
>>Problème psychique ; 
>>Problème d’autodestruction ;

Pour nous résumer, les enfants concernés par le présent programme sont ceux qui, non seulement, remplissent les caractéristiques de vulnérabilité qui seront mises en exergue à l’issu de l’analyse des réponses aux questions spécifiques ci-dessus, mais dont certains facteurs naturels ou non viennent à compromettre leur intégration dans le centre. Les enfants remplissant les caractéristiques de vulnérabilité et donc les parents/tuteurs souhaitent, pour des raisons personnelles, garder leurs enfants, vont aussi bénéficier de ce programme.
  • QU'AVONS NOUS? (Analyse de la situation)
Ce projet a l’air d’une programmation plus légère. Durant toute l’année scolaire, le vide laisse présager à la non utilisation des ressources que nous disposons. Comme nous développer plus haut, la question « Qu'avons-nous ? » vise à l'identification des ressources ou intrants potentiels pouvant être utilisés pour atteindre le but ou les objectifs choisis. La métaphore géographique est « Où sommes-nous maintenant ? » La question suppose que la situation présente doit être observée, discutée, et analysée. (Ceci s'appelle analyse de situation). Cette analyse implique d’obtenir une image claire de toutes les ressources et contraintes, actifs et passifs (potentiels et réalisés), et une image valide et vérifiable de la situation.
C’est par rapport à tout cela que nous allons-nous pencher sur les ressources disponibles que nous détenons pour atteindre nos objectifs. Comme pour le précédent projet, nous mettons à la disposition des enfants des expertises suivantes : 
>>Sciences sociales ; 
>>Comptabilité et finance ; 
>>Informatique : maintenance ; 
>>Communication et journalisme ; 
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En plus des membres de l’organisation, la mise en place d’un personnel d’appuis sera nécessaire. Le personnel à recruter sera fonction des besoins et du nombre d’enfants à accueillir. Il faut signaler qu’un membre ou un partenaire joue en même temps le rôle de personnel employé, selon leur disponibilité.
  • ANALYSE DES CONTRAINTES
Avantage : 
>>Entre le Centre et la famille il y a un partage de responsabilité. Ce système donne plus de pouvoir d’éducation à la famille qui, malgré la pauvreté, dispose ne serait-ce que les moyens de prise en charge en matière de scolarité. Le coup de main ;
>>Ce programme de prise en charge a l’avantage d’être moins coûteux par rapport aux deux premiers. Il ne dure que le temps des grandes vacances (de juin à août) ; 
>>Généralement, les familles pauvres ont l’habitude de mettre les enfants au travail pendant les grandes vacances. Ce programme aura l’avantage d’occuper utilement les enfants dans l’apprentissage d’un métier de leur choix. C’est donc une stratégie de lutte pour empêcher les enfants d’aller dans la rue avec tous les risques que cela pourrait causer ; 
>>Dans ce programme, il serait possible d’accueillir les enfants issus de familles appartenant à la classe moyenne ou supérieure ou encore familles, dont le chef ou l’un des membres est partenaire ou membre de l’ONG. Ces familles désirent mettre leurs enfants pour les occuper pendant les vacances. Le but étant de permettre une cohabitation entre différentes couches sociales. Par conséquent, il sera exigé aux familles des couches moyenne et supérieure une contribution pour l’inscription des enfants.

Difficulté : 
>>Le contrôle des enfants placés dans ces conditions peut facilement échapper aux personnels du Centre ; 
>>Les enfants peuvent décider de changer d’activités au prochain séjour pour des raisons personnelles. Ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi. Mais, c’est frustrant de se retrouver avec des contrats à renouveler face aux desideratas des enfants. Il sera donc question d’amener ces enfants à savoir faire un choix définitif ; 
>>Le site d’installation du Centre pourrait changer pour éviter l’occupation des locaux pendant la période des classes ; 
>>Pendant la formation, les week-ends seront réservés aux activités de sports, de loisirs et de cultures. Ce qui pourrait empêcher les enfants de se rendre dans leurs familles respectives.
  • COMMENT OBTENIR CE QUE NOUS VOULONS AVEC CE QUE NOUS AVONS? (Stratégie de communication)
Les analyses précédentes sont valables pour ce projet n°3. A titre de rappel, ce paragraphe renvoie aux stratégies de communication et de marketing autour concernant ce projet.
En fonction des ressources dont disposent l’organisation qui est en gestation, une stratégie de communication est mise sur pieds dans le but d’échanger avec des personnes et surtout la diaspora camerounaise sur les possibilités de mettre en place une structure de prise en charge des enfants issus de familles pauvres et démunies. A l’heure actuelle, les échanges sont appréciables grâce aux réactions recueillies dans les réseaux sociaux (www.facebook.com) et les journaux en ligne (www.camer.be).
  • QUE SE PASSERA-T-IL LORSQUE NOUS L'AURONS OBTENU? (L'impact et le résultat attendu)
Le projet, ou encore et mieux, la formule 3 de ce programme est plus importante pour les familles qui disposent, malgré leur pauvreté, du minimum pour l’éducation et le développement de leurs enfants. Le pire pour ces enfants c’est le fait de leur insertion dans le monde du travail en pleine rue pendant les grandes vacances. Cela les empêche de jouir de leurs vacances comme tous les autres enfants dans les meilleures conditions. L’impact le plus important de cette formule sera la diminution du nombre d’enfants travailleurs dans la rue. Ils sont exposés aux nombreux risques liés à la fragilité des enfants (surtout de jeunes filles).
Le résultat attendu est effectivement que l’enfant, au bout d’une certaine période fixée auparavant, soit indépendant sous le plan économique. Ce sera une réjouissance pour la famille d’avoir une progéniture qui pourrait devenir le pilier, non seulement de sa famille mais du CSA-OEV pour la continuation de ses oeuvres.

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